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SITUER RUTALI

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Promenez-vous virtuellement dans le village de Rutali

La commune de Rutali couvre une superficie de 1711 ha limitrophe à l’est avec Borgu et Biguglia (altitude 35 m au confluent du Bivincu avec le ruisseau de la Tendigliola) non loin de l’Ortale par la D 305 puis confine au nord avec Olmeta di Tuda et Vallecalle (317 m au Ponte à Turrenu sous le col de Santu Stefanu) à l’ouest avec Muratu (jonction à la rivière de l’Attulinu) au sud avec Scolca et Vignale (Cimone d’Evuli à 1152 m).

 

De la sorte, son territoire produit toutes les essences de haute ou basse altitude telles que le chêne à feuilles caduques (querciu), le chêne-vert (leccia), le châtaignier, le houx, mais aussi le chêne-liège (suvara) l’arbousier ou le lentisque. Rutali englobe une partie de la forêt territoriale de Stella et des Varghete (ou Galghete) où coule une fontaine renommée, à 970 m d’altitude.

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Rutali fait partie de la région du Nebbiu surnommée par Pascal PAOLI "A Conca d'Oru" (la Conque d'or): Jadis, le Nebbiu était également appelé « A conca di Nebbiu », comme en atteste la description de cette région par Mgr Agostino Giustiniani, évêque du Nebbiu, en 1520 au travers du « Dialogo nominato Corsica ».

 

Cette appellation désigne l’ensemble des villages édifiés sur le haut d’une cuvette.

Il décrit une région fertile ; les montagnes de Tenda, de Stella, de Teghjime, du Lancone, du Cap Corse, la plaine de Biguglia, et l’Agriate marquent les limites géographiques de la région.

 

Plusieurs fleuves contribuent d’ailleurs à son développement agricole. La plupart des villages ont été édifiés entre 200 et 600 mètres d’altitude : Rutali, Muratu, Vallecalle, Rapale, A Pieve, Soriu di Nebbiu, San Gavinu di Nebbiu, Santu Petru di Nebbiu, Olmeta di Rosoli, Oletta, U Poghju d’Oletta, Barbaghju.

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Toutefois, quelques villages ont été bâtis en basses altitudes malgré les risques de maladies (malaria, paludisme…) ou d’invasions barbaresques : Patrimoniu, Ferringule et le port-fortin de San Fiurenzu (Saint Florent).

Au XVIIIème siècle, durant les révolutions corses, la région produisait de nombreuses denrées, à tel point qu’elle pouvait vivre en autarcie. Pasquale Paoli avait d’ailleurs établi son quartier général ainsi que l’hôtel des monnaies à Muratu. Il surnommait le Nebbiu : A Conca d’oru, qui désignait l’ensemble de ses richesses alimentaires (poissons, olives, vin, châtaignes, légumes et fruits des différents vergers…).

Toutefois en 1769, il utilisera le tristement célèbre « Nebbiu, Conca d’oru, valle di tradumentu » à l’attention de certains habitants du Nebbiu qui l’avait trahi.

Enfin, en 1973, lors du découpage des cantons, le Nebbiu a été divisé en deux parties. Pour les villages d’altitude l’appellation « Haut Nebbiu » a été créé. Pour la partie basse, le choix s’est porté par mégarde sur le terme « Conca d’oru », alors même que Conca d’oru est le surnom donné au Nebbiu dans sa totalité par Pascal Paoli.

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